Journée du Pardon : commentaire du tableau de Ain Vares

Devant ce « retour du fils prodigue » on est frappé tout d’abord par les couleurs employées. C’est toute une palette de rose, de mauve et d’orange, qui viennent compenser les teintes froides du décor – bleu, blanc, gris –  et communiquent une atmosphère joyeuse. Les formes sont souples, les lignes courbes dominent : tous les personnages du tableau semblent danser.

Le paysage est réduit à sa plus simple expression : trois montagnes stylisées à l’horizon, des collines dorées, une maison bleue.

Les regards sont attirés par le devant du tableau où évoluent les personnages.

Au centre, le Père, très grand, les bras ouverts prêts à embrasser. Il irradie de lumière et de chaleur. L’amour qui émane de lui vient réchauffer et illuminer son fils dont le dos est encore dans les ténèbres.

Au second plan à gauche, des serviteurs apportent la robe blanche. Derrière le fils d’autres serviteurs sont déjà entrain de danser. La fête va commencer.

Au fond à gauche, devant la maison, deux silhouettes grises semblent discuter, comme une ombre au tableau : c’est le fils aîné qui refuse de prendre part à la fête…

Ain Vares a peint plusieurs tableaux représentant des scènes d’évangile. Par ses personnages dansants, stylisés, un peu désincarnés, il ne cherche pas à illustrer littéralement la parabole du fils prodigue ; il nous fait entrer dans l’immense bonheur du pécheur pardonné.