IMPLORONS LA MISÉRICORDE DE DIEU

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Nos assemblées peuvent être informes, juxtaposition de chrétiens qui ne se regardent même pas. Parfois un temps d’échange, de retrouvailles, a précédé l’Eucharistie : alors on omet le rite pénitentiel.

Mais dans la plupart des cas, ce rite nous est proposé pour nous mettre devant le Christ et devant le Père. Comment nous présenter devant Lui autrement qu’avec humilité ?

Alors, nous lui disons « Prends pitié ! ». Ce mot de pitié s’est déprécié au fil du temps ; il traduit un mot hébreu qui signifie les entrailles maternelles. « Seigneur, aime- moi à en avoir mal au ventre comme une mère a mal au ventre pour son enfant ! ». Nous lisons d’ailleurs : « Je prendrai soin de vous comme le fait une mère pour l’enfant qu’elle allaite, qu’elle porte sur la hanche et cajole sur ses genoux. Oui, comme une mère qui console son enfant, moi aussi je vous consolerai. » (Isaïe 66/12-13). Un des rites possibles est celui de l’aspersion avec l’eau du baptême. Même démarche : nous nous rappelons que le baptême a été pour nous « Sacrement du Pardon ». Demandons au Seigneur de redonner goût à ces mots prononcés ou chantés trop souvent de façon machinale : « Prends pitié ! »